Travailler comme salariée (contractuelle) et être travailleur autonome peut s’avérer fort intéressant, puisque vous vous retrouvez à travailler sur différents mandats et pour différentes entreprises qui demande de l’adaptation et de la polyvalence. Mon parcours professionnel bien qu’atypique fait que je travaille comme travailleur autonome avec un avocat en droit corporatif, depuis plus d’un an de manière ponctuelle (donc au besoin), mes tâches consistent à effectuer l’organisation juridique de sociétés tant au provincial que fédéral. Les documents sont hébergés et partagés sur Dropbox (ce qui me permet de travailler à distance). C’est aussi une belle façon de concilier travail/famille.
Devenir travailleur autonome requiert des qualités indispensables pour mener à bien le projet dans lequel on désire se lancer, parmi ceux-ci figure la gestion du temps, une dose d’entregent, de la motivation, la maîtrise de la technologie et finalement l’innovation. Par contre, il y a des facteurs à considérer pour savoir si ce projet (nous convient ou pas). Se lancer en affaire demande de la réflexion et du temps. Ce cheminement fait en sorte que pour plusieurs la décision a été inspirée par un besoin de changement, d’indépendance, de satisfaction personnelle, et la possibilité de réaliser son projet.
En 2018, environ 1 travailleur canadien sur 7 était travailleur autonome, ce qui représente une proportion de 15 % de l’emploi total, comparativement à 12 % en 1976. La part des femmes parmi les travailleurs autonomes est passée de 26 % en 1976 à 38 % en 2018[1].
Lorsque l’on fait le choix de devenir travailleur autonome, on devient responsable de la réalisation de notre travail en répondant aux besoins des clients dans les délais demandés.
Il faut aussi consacrer notre temps à d’autres tâches (telle que la comptabilité, la recherche de nouveaux clients), qui sont tout aussi essentielles au maintien de la gestion de nos activités professionnelles.
Pour déterminer si la personne physique a le statut de travailleur ou de travailleur autonome, réside dans l’exercice de ses fonctions ou le lien qui la lie avec son travail. Le travailleur autonome exerce une activité professionnelle pour son propre compte et le lien avec son client relève davantage d’une relation basée sur un contrat d’entreprise, l’intégration dans l’entreprise, il fournit également ses propres outils de travail, tels que : son portable, internet, son cellulaire etc… il peut aussi faire des profits ou des pertes. Par opposition, le salarié est lié à son employeur par un contrat de travail et est protégé par la Loi sur les normes du travail [2].
Un des avantages d’être travailleur autonome est la flexibilité d’horaire. On peut choisir de travailler de la maison, de se déplacer en se rendant chez le client ou dans des Haltes (espaces de travail collaboratifs), ça permet de rencontrer des gens (faire du réseautage) et d’échanger.
Renseignez-vous quant à votre statut, à vos obligations et aux services auxquels vous avez droit, plusieurs ressources sont à la disposition de ceux et celles qui désirent se lancer en affaire, n’hésitez pas à consulter un avocat ou un notaire sur les conséquences juridiques, et un comptable pour vos questions fiscales.
Comment s’organiser lorsque l’on exerce son travail à distance en télétravail:
Témoignage de Madame Légaré : « il est certain que l’important est de s’instaurer un horaire de travail et de le suivre afin de ne pas déborder dans la sphère familiale. La meilleure façon est de faire comme si on allait au bureau. Il faut donc s’habiller convenablement et avoir un espace de travail dédié uniquement (idéalement) à cet effet. »
J’ajouterai au témoignage de Madame Légaré, si possible trouver un endroit dans la maison ou le lieu de travail est lumineux et qui requiert un bon éclairage, ce qui favorisera une meilleure concentration.
Au besoin, des conseils sont prévus pour optimiser l’éclairage de votre espace personnel.
[1] www150.statcan.gc.ca
[2] www.cnt.gouv.qc.ca
Chantal Beaudry, parajuriste